Lorsqu’une entreprise d’au moins 1 000 salariés envisage un licenciement pour motif économique, elle doit proposer à chaque salarié concerné un congé de reclassement. Ce congé a pour objet de permettre au salarié de bénéficier d’actions de formation et de l’aide d’une cellule d’accompagnement des démarches de recherche d’emploi. Nous vous présentons les informations à connaître.
L’employeur n’est pas obligé de proposer le congé de reclassement si l’entreprise est en redressement ou liquidation judiciaire.
L’employeur doit informer tout salarié pouvant être licencié pour motif économique des conditions de mise en œuvre du congé de reclassement.
Cette information est effectuée :
Soit lors de l’entretien préalable du salarié, lorsque le licenciement concerne moins de 10 salariés sur une période de 30 jours
Soit lors de la dernière réunion du comité social et économique (CSE), lorsque le licenciement concerne au moins 10 salariés sur une période de 30 jours
Proposition du congé
L’employeur doit proposer au salarié le congé de reclassement dans la lettre de licenciement.
Le salarié a un délai de 8 jours calendaires.
Correspond à la totalité des jours du calendrier de l’année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés ou chômés, à compter de la notification.
Première présentation au salarié du courrier recommandé adressé par l’employeur et l’informant de son licenciement.
Le courrier peut également remis en main propre contre signature ou par voie d’un commissaire de justice (anciennement huissier de justice et commissaire-priseur judiciaire) de la lettre de licenciement, pour répondre.
L’absence de réponse dans ce délai équivaut à un refus du salarié.
Si le salarié accepte le congé de reclassement, celui-ci débute à la fin du délai de réponse de 8 jours (le salarié n’effectue pas alors de préavis).
Lorsque le salarié accepte le bénéfice du congé de reclassement, un entretien d’évaluation et d’orientation est accompli par la cellule d’accompagnement.
Cet entretien vise à déterminer le projet professionnel de reclassement du salarié et sa mise en œuvre.
À la fin de l’entretien, la cellule d’accompagnement remet à l’employeur et au salarié un document précisant le contenu et la durée des actions nécessaires en vue de favoriser le reclassement.
Le salarié a un délai de 8 jours calendaires.
Correspond à la totalité des jours du calendrier de l’année civile, du 1er janvier au 31 décembre, y compris les jours fériés ou chômés, à compter de sa présentation, pour le signer.
L’absence de signature à la fin de ce délai vaut refus du congé. Dans ce cas, l’employeur notifie au salarié la fin du congé de reclassement par lettre recommandée avec accusé de réception.
Accompagnement du salarié pendant le congé
Le salarié bénéficie de l’aide d’une cellule d’accompagnement des démarches de recherche d’emploi et d’actions de formation destinées à favoriser le reclassement professionnel.
Le congé débute, si nécessaire, par un bilan de compétences. Le salarié peut bénéficier d’une validation des acquis de son expérience (VAE). L’employeur finance l’ensemble de ces actions.
Le salarié doit suivre les actions définies dans le document qu’il a signé. Il participe aux actions organisées par la cellule d’accompagnement.
Si le salarié ne respecte ses obligations, l’employeur peut mettre fin au congé de reclassement.
Suspension du congé
Le congé est suspendu durant chaque période de travail effectué par le salarié. Il peut travailler pour le compte de tout employeur (sauf pour un particulier).
Le salarié signe, pour chaque période de travail, soit un CDD : Contrat à durée déterminée renouvelable 1 fois, soit un contrat de travail temporaire.
Le congé reprend à la fin de chaque période de travail.
L’employeur peut prévoir un report du terme prévu du congé.
Ce report doit être compris dans la limite de la durée des périodes de travail effectuées durant le congé.
En cas de nouvelle embauche pendant le congé de reclassement
Si le salarié retrouve un emploi pendant son congé, il doit en informer son employeur avant son embauche, par lettre avec accusé de réception, en précisant la date à laquelle prendra effet son nouvel emploi.
Aide les salariés licenciés pour motif économique à retrouver un emploi.
Entre 4 et 12 mois, jusqu'à 24 mois pour une reconversion.
Pour les salariés des entreprises de plus de 1 000 salariés